12.09.2011. Avec cinq victoires en sept manches, le tout nouveau Mach 40 «Jack in the Box» d'Aloys Claquin a survolé le Mondial, qui s'est achevé hier à Bénodet après trois jours de régates acharnées.
12.09.2011. Avec cinq victoires en sept manches, le tout nouveau Mach 40 «Jack in the Box» d'Aloys Claquin a survolé le Mondial, qui s'est achevé hier à Bénodet après trois jours de régates acharnées. Il y avait des visages radieux hier à bord de «Jack in the Box». Après une septième et ultime manche disputée dans une brise soutenue de sud-ouest (15-20 noeuds) et remportée par le Mach 40, Aloys Claquin était aux anges. L'ancien minïste était loin d'imaginer qu'il pouvait gagner ce Mondial 2011 dès sa première sortie officielle. Et encore moins de cette manière-là. «Je suis un peu sur le c... Je ne m'y attendais vraiment pas. Avec Sam (ndlr: Manuard, l'architecte du bateau), cela fait plus de deux ans qu'on cogite sur ce projet. Aujourd'hui, on voit le résultat de notre travail. Je crois qu'on a bien bossé...»
«Une belle bête de course»
Mis à l'eau en août dernier, ce joli bébé, a dominé l'épreuve de la tête et des épaules. Et dire qu'avant les premières manches, l'équipage n'avait pas navigué ensemble. Mais, lorsqu'on a, à bord, l'architecte (Manuard), un maître-voilier (Rémy Aubrun), l'un des constructeurs du bateau (Ludo Ensargueix), une barreuse de talent (Camille Lecointre), un jeune tacticien prometteur (Gidi Kliger, membre de l'équipe d'Israël de 470), ça permet de trouver le mode d'emploi plus rapidement. «Le premier jour, il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour comprendre le bateau, avoue Lecointre. Mais c'est vraiment une très belle bête de course». Descendue de son 470, la régatière brestoise, en pleine préparation pour les JO de Londres, a pris beaucoup de plaisir pendant trois jours: «J'étais là pour me détendre. C'est bien de faire autre chose de temps en temps. Cela permet d'avoir une autre approche de la régate, notamment sur des parcours plus longs qu'en olympisme».
Du 6.50 au 40 pieds
Forcément, Sam Manuard avait, lui aussi, le sourire hier. S'il a imaginé une bonne dizaine de Minis 6.50, il en est à sa troisième génération de Class40. Après une Route du Rhum achevée en quatrième position sur un bateau qu'il avait dessiné, il a franchi un nouveau palier avec le Mach 40. «Entre le Mini et le Class40, il y a des parallèles et plein de choses transférables. Pour moi, passer du 6.50 au 40 pieds, c'est une suite logique». Il y a trouvé le même état d'esprit qu'en Mini «sauf qu'ici, les gens ont plus d'argent et d'expérience», dit-il. Entre les deux séries, Manuard a trouvé un magnifique laboratoire et un formidable terrain d'expression. A quand les 60 pieds Imoca?
Rhum et tour du monde
Avec cinq victoires en sept manches, des places de deuxième et troisième, le Mach 40, construit au chantier JPS Production à LaTrinité-sur-Mer, commence bien sa carrière. Première régate, première victoire, il est déjà dans le match. «C'est forcément satisfaisant pour moi», avoue l'architecte. Après une telle prestation, son carnet de commandes risque de se remplir rapidement. Quant à Aloys Claquin, il espère simplement que cette première victoire en appelle d'autres. «Surtout que ça m'aide à trouver un partenaire. Je rêve de la Route du Rhum 2014 mais également du tour du monde en double». Source. Le Télégramm / Philippe Eliès Autres informations : http://championnatdumonde-class40-2011.com/ |